Présentation du festival

Pour la chanson française, le nombre de candidats à la scène a permis la mise en place de 2 soirées à écouter sans modération samedi 28 et mercredi 3 réunissant en pagaille les 2 Sam, ProziK, le duo érotico-lubrique déjanté Barzingault, Café Nadar et Polakobar, mené grand train par le redoutable Nico à la guitare-chant. Les nuits promettent d'être festives, conviviales et arrosées.

Fidèle à la tradition, le lundi reste résolument jazz avec 4 concerts de formations allant du duo au quintet, proposant 4 approches du genre, de l'acoustique pure au jazz electro, avec CE2, Trio Petit 3, Mozaic Elements qui a assuré avec talent la première partie du quartet de Julien Lourau à NJP 2003, et le tout récent projet novateur FrogNstein. Ce grand moment musical sera rediffusé en differé sur Fréquence Fac, émission radiophonique étudiante parrainée par France Bleu Sud Lorraine, entrecoupé d'interviews des groupes et des organisateurs.

Le mardi s'offre des volutes orientales avec la venue du trio Yol complété par Eric Hurpeau à la guitare et accompagné d'une danseuse, précédé du jazz arabo andalou du sensible Kader Dellaoui, pour finir avec le son latino d'Ulysses. La mise en bouche est assurée par une prestation de la tribu la Cerise sur le Gateau, une quinzaine d'artistes dans un spectacle kaléidoscopique mêlant musique, danse et arts du cirque.

Le Barnum tremble au son du blues de T-Bone's Big Bowl's Band jeudi 26, rendant hommage aux blues et aux musiques des 60's et 50's, suivi du jeune mais efficace Akim en ouverture de jam session. L'honneur revient à l'incontournable Charles Després d'ouvrir la soirée jeudi 4 pour une jam session qui promet d'être mémorable, suivi du jeune mais néanmoins efficace quintet King's Gumbo.

Vendredi 5 mars propose un plateau de chanson-rock composé de Lova Mi Amor, quintet autoproclamé de « chanson à structure apéritive » suivi de MeLL, artiste messine à la notoriété grandissante.
Dernière escale samedi 6 avec une soirée en 2 temps : le début est une carte blanche au prometteur label Propergol, jeune structure gérant des artistes de qualité, qui présentera certainement le quartet de chanson swing Mon Désert et l'excellent trio Papillons. A partir de minuit on re-décolle direction l'amérique latine avec Guajira qui nous emmènera sur les routes du Son et de la Bossa pour marquer une pause d'une semaine dans le festival, semaine pendant laquelle le Barnum reprendra une activité normale.

Retrouvailles une semaine plus tard samedi 13 mars au Terminal Export, salle de concert à la capacité d'accueil plus élevée. Et la soirée s'annonce funky !!! Ce sont 3 groupes chargés de cuivres, d'énergie, de jeux de scène, de textes et de fantaisie qui vont se relayer dans un marathon dont on risque de sortir vidé.
Mange Moi !, l'une des valeur la plus sûre de la scène locale ouvre la soirée dans un délire mélangeant ska, chanson française et rock'n'roll, suivi des Parisiens de La Rue Kétanou, groupe de renommée nationale qui a rempli la salle Poirel en novembre 2003. C'est d'ailleurs suite à ce concert qu'ils sont passés au Barnum et ont découvert le lieu en pleine ébullition, soirée chanson française oblige, et ils avaient promis de repasser jouer pour le piano-bar. La fin de soirée est confiée à la fanfare Zéphyrologie, 10 farfelus debout qui enchaînent funk ska et musique tsigane avec un jeu de scène complètement allumé. !

Après deux ans d'existence, le Barnum a acquis une place unique dans le panorama culturel local, proposant une scène sur laquelle la plupart des formations de qualité ont déjà joué, voir débuté. Misant sur le créneau de la scène ouverte, jazz le lundi, chanson le mercredi et blues le jeudi, ce piano bar est devenu un rendez-vous musical incontournable. Dans un lieu décoré de tableaux de peintres locaux et de reliques de l'univers magique du cirque, passion du Monsieur Loyal qui mène la danse dans son chapiteau baptisé pour l'occasion, les musiciens se rencontrent dans un cadre jovial et détendu, sans considération de niveau, de style et d'âge. Pour une ville accueillant tous les ans depuis trente ans un festival de jazz, une école de musique internationalement réputée, un lieu comme le Barnum, fonctionnant de manière autonome, est une aubaine pour le public nancéien comme pour les nombreux musiciens.
Suite à un problème locatif, l'établissement se trouve aujourd'hui menacé et pourrait être amené à disparaître dans le courant de l'année 2004. C'est ainsi que l'idée est venue à quelques habitués de coordonner tous les potentiels pour organiser un événement fort, géré de manière professionnelle. L'équipe organisatrice composée d'amateurs et de professionnels de la culture ou d'habitués a donc contacté tous les groupes qui ont joué au Barnum et le résultat a dépassé toutes les espérances : plus de 30 groupes ont répondu présents pour soutenir ce lieu qui leur est cher.

Tous ces artistes ont répondu bénévolement à notre appel.